De Dolan à Sauvé

Aujourd’hui, je rejoignais Marie-P. avec qui j’allais voir le dernier Dolan. Est-ce qu’un créateur peut se dire qu’il a réussi quand son nom est prononcé dans cette formule ? On ne dira jamais : « As-tu lu le dernier Tremblay ? » En fait, on le dit abondamment au sujet d’un ou deux autres, ce qui exclut d’office toute possibilité … Continuer la lecture de De Dolan à Sauvé

Dans les petits pots, les meilleurs onguents?

J’ai suivi aujourd’hui, sur Facebook, un échange entre filles accros des petits pots. L’une d’elles s’extasiait d’un soin rajeunissant à base d’huile de pépins de figues de Barbarie. Devant l'enthousiasme d'une autre, j'ai relu deux fois, à la recherche d'un éventuel second degré. En vain. J’ai immédiatement pensé aux Biscuits pour faire parler comme les … Continuer la lecture de Dans les petits pots, les meilleurs onguents?

Une de plus

Ces jours-ci, je constate à nouveau combien j’aime changer d’âge. J’en connais qui, le jour de leur anniversaire, préfèrent oublier qu’elles existent. Ce passage implacable que leur rappellent collègues et proches, à coups d'appels téléphoniques, de courriels, de gâteaux cheapettes achetés dans la distributrice de la cafétéria et de lunches en troupeau à la pizzeria … Continuer la lecture de Une de plus

Histoires napolitaines

J’ai terminé récemment un roman dont la narratrice souffre d’un criant manque de confiance en soi. Dans le troisième tome d’un récit échelonné sur cinquante ans, la pauvre héroïne partage la vedette avec une « amie » qui a connu une tout autre trajectoire de vie que la sienne et un amour de jeunesse qui lui fait … Continuer la lecture de Histoires napolitaines

Ce premier jour de nous deux

Aujourd’hui, en allumant ma tablette, j’ai trouvé le message d’un inconnu : «Bonjour. Seriez-vous celle que j’ai aimée il y a 40 ans ?» Sur sa photo, un sexagénaire à l’allure prospère pose fièrement sur le pont d'un bateau en tenant un énorme saumon chinook. Attendrie, j’ai montré le message à celui que j’ai aimé il y … Continuer la lecture de Ce premier jour de nous deux

Jaaaaaanvier

On dit toujours que mars et novembre sont les mois les plus difficiles. Les trente-et-un premiers jours de l'année me semblent pourtant bien pires. Janvier est une page blanche devant laquelle on s’assoit après deux semaines de party, le souffle court et les mains gercées.  Je ne retiens souvent de janvier que les restes de … Continuer la lecture de Jaaaaaanvier

Portrait (1)

Suzette Lavoie était un format réduit tout en nerfs et en tendons. Je ne comptais pas un an d’ancienneté aux cuisines de l’hôpital quand elle y fit son entrée au même titre que moi: aide en alimentation. Le regard torve, les mâchoires serrées, les gestes courts, mais précis, elle paraissait plus vieille que son âge, … Continuer la lecture de Portrait (1)

Forcer à quitter

Aujourd’hui, j’ai constaté la grande impuissance de l’ourse moyenne devant ce qui lui apparaît comme une énigme technologique. Le vingt-et-unième siècle nous aura procuré cela : une panne d’électricité, une rupture de signal Internet ou un grain virtuel dans la bonne marche du quotidien suffit pour mesurer notre redoutable dépendance aux technologies, dans le sens le … Continuer la lecture de Forcer à quitter

Et le paradis à la fin de vos jours

Décliner une invitation à un réveillon du Nouvel An est un exercice risqué. Surtout lorsqu’on refuse pour rester chez soi.

Dans la mémoire longtemps

Aujourd’hui, je me suis aperçue que j’avais vaincu le ver d’oreille le plus durable de mon existence. In Exitu Israel, de Egypto domus iaco dei populo barbaro. Certains vendredis, vers dix-sept heures, la fourgonnette de l’épicier du quartier se gare juste devant chez moi et déverse un hit de ma jeunesse, pendant que son conducteur … Continuer la lecture de Dans la mémoire longtemps