Depuis la prime enfance jusqu’au soir de la vie, il trompe la faim, dépanne et fait l’affaire quand plus rien ne passe. J’ai nommé l’indémodable biscuit soda.
Non, craquelin n’exprime pas ce qu’il est, lui, pareil à nul autre, avec sa face blême et perforée, son cœur friable et ses trois grains de sel qui mettent en valeur le beurre de pinotte. Sous une Single de Kraft avec ou sans confiture, écrapouti au-dessus d’une soupe trop claire ou tout nu ben ordinaire quand l’estomac menace de s’autodigérer, il est indissociable de l’expérience humaine en Amérique. Les filles allumettes savent qu’à treize calories et zéro gras, le biscuit soda est la consolation par défaut des trop mauvais jours.
Au bout de la prochaine semaine d’abus alimentaires et de bombance, d’un océan à l’autre de ce pays, on entendra, je vous le garantis : Sais-tu quoi? J’vas juste prendre quelques biscuits soda.
Design graphique : Michel c. Tremblay

Autrefois, dans les tavernes, fidèle compagonn de l’oeuf dans le vinaigre et de la langue de porc 😂
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